LA SACR, 24 ANS DÉJÀ... !

Créée en l'an 2000 pour souligner le 21 mars, journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale proclamée en 1966 par l'Assemblée générale des Nations Unies, la Semaine d'actions contre le racisme et pour l'égalité des chances (SACR) coordonne des activités très variées pour lutter contre les différentes formes que peut emprunter l'intolérance dans notre société.

Sous l'égide du CIDIHCA, son principal objectif est de favoriser le rapprochement entre tous les Québécois et Québécoises, donc l'inclusion sociale de tous, peu importe où leurs ancêtres vivaient.

Vu l'afflux continu des demandeurs d'asile, ainsi que le constat des obstacles rencontrés après leur arrivée, le CIDIHCA a décidé que la thématique serait «L'accueil des personnes réfugiées et migrantes», prise Deux.

En effet, ce n'est pas une nouveauté, l'arrivée de personnes réfugiées au Québec. Rappelons quelques vagues importantes à partir de la signature par le Canada de la Convention de Genève (1969) :

1970-80 Latino-américains, en particulier Chiliens

1976 -1991 Libanais

1979-80 Les réfugiés de la mer asiatiques («boat people»)

1982-1993 Réfugiés de l'Amérique latine, en particulier de l'Amérique centrale

2010- 2022 Haïtiens

2015- 2016 Syriens

2022 Ukrainiens

Comment se fait-il qu'en 2023, malgré des efforts mis par le gouvernement provincial, nous soyons encore pris au dépourvu? Qu'est-ce que les gouvernements doivent encore mettre en place pour pallier les problèmes de logement, de santé, de travail, de francisation?

Par exemple, le fait que le permis de travail ne soit pas accordé dans un délai raisonnable rend l'accès au logement quasi impossible, donc mène parfois à l'itinérance: les médias en rapportent de nombreux cas. À ce sujet, il est évident que la répartition des compétences entre les gouvernements fédéral et provincial ne produit pas une synergie positive pour un accueil adéquat.

Aussi, la pénurie d'enseignants retarde la francisation des enfants aussi bien que des adultes. Or, la Loi 96, adoptée en 2022, exige que l'État ne communique qu'en français avec les nouveaux arrivants seulement six mois après leur arrivée.

Il existe malheureusement des gens sans statut au Québec. Pendant la pandémie, certains d'entre eux ont travaillé, souvent au risque de leur santé, dans des conditions précaires, car au service d'agences de placement. Il faudrait accélérer leur régularisation pour leur donner des conditions équitables d'accès à l'emploi.

C'est à nous, bien installés au Québec, que ce soit depuis une génération ou cent, à accueillir ces personnes réfugiées et migrantes comme nous voudrions l'être nous-mêmes si nous étions dans de telles situations.

L’équipe de la SACR